Deux nouvelles Fabulettes d'Olivier !

sortie en famille en Limousin : balade contée avec les ânes de Vassivière

Ânatole s’est sauvé

Ânatole habite dans un pré entouré par une clôture. Et il en a assez : il trouve que l’herbe n’est plus assez haute, il trouve qu’elle n’est plus assez verte, il trouve qu’elle a un drôle de goût. Alors que dehors, mmh… comme elle doit être bonne toute cette belle herbe fraîche.
Un soir, il saute par dessus la clôture. « Vive la liberté ! »
Il mange toute l’herbe. Il n’en laisse pas un brin.
Mais quand il relève la tête, Ânatole a encore faim.
Alors il s’en va plus loin et il trouve de jolies fleurs bleues. Il les mange toutes, il n’en laisse pas une seule.
Mais quand il relève la tête, Ânatole a encore faim.
Alors il s’en va plus loin et il trouve de grands noisetiers. Il les mange tous, il n’en laisse pas un seul.
Mais quand il relève la tête, Ânatole ne voit plus rien : la nuit est tombée ! Il est seul, il a peur. Derrière lui, il entend de drôles de bruits. Il appelle « Au secours, les copains ! ». Mais les copains sont trop loin et ne lui répondent pas. Dans le noir, Ânatole ne retrouve plus son pré. Alors, il va se cacher derrière un arbre et il attend, en tremblant, que le jour se lève. Quelle nuit horrible !

Au petit matin, je le trouve qui marche le long de la clôture, cherchant par où passer. Je le dispute très fort et je lui fais promettre que plus jamais il ne recommencera. Ânatole a eu tellement peur qu’il me promet tout ce que je veux. Alors je lui ouvre la porte du pré et il y rentre en courant.

 

balade contée avec les ânes de vassivière

Ânatole est caché
Ânatole aime bien se cacher quand je rentre dans le pré.
Lundi, il s’est fait tout petit derrière un arbre, mais son gros ventre dépassait des deux côtés.
«Je t’ai vu ! Sors de derrière cet arbre et viens me voir un peu que je te brosse.»
Ânatole est sorti de sa cachette mais il traînait des pieds, il avait les oreilles basses et il grognait comme un âne qui n’est pas content.

Mardi, il est rentré dans sa cabane, mais sa queue dépassait par derrière.
«Je t’ai vu ! Sors de ta cabane et viens me voir un peu que je te brosse.»
Ânatole est sorti de sa cachette mais il traînait des pieds, il avait les oreilles basses et il grognait comme un âne qui n’est pas content.

Mercredi, il s’est glissé sous un buisson, mais ses grandes oreilles dépassaient sur le dessus.
«Je t’ai vu ! Sors de ton buisson et viens me voir un peu que je te brosse.»
Ânatole est sorti de sa cachette mais il traînait des pieds, il avait les oreilles basses et il grognait comme un âne qui n’est pas content.

Jeudi, je l’ai cherché partout, mais je ne l’ai pas trouvé. Ni derrière un arbre, ni dans sa cabane, ni sous un buisson. Je l’ai appelé, et soudain il a crié derrière moi : « hi han ! »
Il s’était caché dans mon dos, le coquin et depuis tout à l’heure, il me suivait partout sans faire de bruit.
«Tu m’as fait peur Ânatole ! Arrête tes bêtises et viens plutôt que je te brosse.»
Et Ânatole est venu, mais cette fois, il ne traînait plus des pieds, il avait les oreilles bien droites et c’est moi qui grognais.